Aller au contenu principal

Oubliez Montréal, Québec et les autres grandes villes de la province pour la préparation de produits vétérinaires destinés aux grands animaux. Au Québec, le cœur de la production se fait à Princeville dans l’usine québécoise de Vetoquinol. Tour d’horizon d’un secret bien gardé.

Les producteurs laitiers, bovins et porcins du Québec ont probablement tous déjà eu recours à un produit Vetoquinol sans savoir pour autant qu’il provenait de sa grande usine de Princeville, dans la MRC de l’Érable au Centre-du-Québec.

Là-bas, l’entreprise fabrique près de 80 produits différents, tous dédiés au bien-être et à la reproduction animale. En plus d’y préparer des formulations d’hormones et des antibiotiques – notamment de la pénicilline, – on y assemble aussi des suppléments alimentaires parmi d’autres formules sous forme liquide ou solide.

Il est rare que des entreprises de haute technologie dans le domaine pharmaceutique s’implantent loin de la métropole québécoise. Vetoquinol constitue ainsi une exception qui mérite d’être soulignée, d’autant plus qu’elle représente un cas unique dans la province. «Dans notre industrie, on est les seuls à produire au Québec», se félicite Éric Bernard, directeur de site de l’usine de Vetoquinol à Princeville, qui souligne au passage qu’acheter Vetoquinol, c’est acheter québécois». Selon lui, cette proximité avec les producteurs d’ici assure à ces derniers un service de première ligne. «C’est certain que si le marché s’emballe pour un produit et qu’il y a pénurie, on réagira rapidement pour éviter que ça affecte nos producteurs», souligne d’ailleurs M. Bernard.

«ACHETER VETOQUINOL, C’EST ACHETER QUÉBÉCOIS.»*
– ÉRIC BERNARD, DIRECTEUR DE SITE DE L’USINE DE VETOQUINOL À PRINCEVILLE

L’usine québécoise de Vetoquinol contribue également au développement et au maintien au Québec d’une expertise de pointe en fabrication et en contrôle de la qualité de produits vétérinaires. Une spécialité qui se forge seulement avec le passage des années, souligne le directeur de site.

31 ANS DE PRÉSENCE QUÉBÉCOISE

Fondée en 1933 à Lure dans le nord-est de la France, Vetoquinol a mis le pied en Amérique du Nord en 1999 avec l’acquisition de l’usine de Princeville, des installations qui se consacraient déjà à la fabrication de produits vétérinaires pour grands animaux, principalement des bovins et des porcs.

Depuis, Vetoquinol maintient son pied bien enfoncé sur l’accélérateur pour appuyer la croissance des activités de son usine québécoise. Au fil des années, de nouveaux bâtiments se sont d’ailleurs greffés à l’usine, lui permettant d’une part d’augmenter sa capacité de production, mais aussi d’élargir son offre.

L’ENTREPRISE FABRIQUE PRÈS DE 80 PRODUITS DIFFÉRENTS, TOUS DÉDIÉS AU BIEN-ÊTRE ET À LA REPRODUCTION ANIMALE.

Et cette croissance est loin d’être terminée, confie M. Bernard. Celui-ci a rejoint l’entreprise en 2014 alors qu’elle employait 75 travailleurs. «Aujourd’hui, on est maintenant 115 ici, lance fièrement le gestionnaire de l’établissement, et on voudrait déjà être à 125 ou 130 employés pour maximiser notre capacité de production.»

En plus de ses installations de fabrication de produits à haute valeur ajoutée où elle produit notamment un concentré d’hormone folliculo-stimulant (FSH) utilisé en reproduction animale, l’usine de Vetoquinol compte aussi des équipements spécialisés et du personnel dédié au contrôle de la qualité. Environ 35 membres de son équipe s’assurent ainsi que les antibiotiques, hormones et autres formulations issus de ses lignes de production répondent aux plus hauts standards de qualité et de sécurité. «Avec cette division, on réussit à faire 98 % des tests à l’interne», souligne M. Bernard.

Le site industriel de Princeville répond d’ailleurs aux normes de bonnes pratiques de fabrication (BPF) de Santé Canada ainsi qu’aux normes de la FDA (Food & Drug Administration) des États-Unis, lui permettant de vendre ses produits partout en Amérique du Nord, en plus de les distribuer ailleurs dans le monde.

UN APPUI AUX VÉTÉRINAIRES D'ICI

Au nombre de ses initiatives québécoises, Vetoquinol propose notamment un programme de formation continue à l’attention des vétérinaires qui est reconnu et crédité par leur ordre professionnel.

Connu sous le nom de «programme ARC», pour «Applied Research for Cattle», ce programme spécialisé en santé bovine permet aux vétérinaires québécois et canadiens de rester à l’affût des nouvelles connaissances et des développements dans leur secteur par l’entremise de conférences données par des sommités du milieu, et ce, de façon indépendante à ce que pourrait leur proposer Vetoquinol.

«Ce sont les vétérinaires eux-mêmes qui nous proposent, par leurs réponses à nos sondages, les sujets à aborder», explique Mélissa Jones, chef de produit, animaux de production chez Vetoquinol. Responsable de la diffusion du contenu entourant le programme ARC, Mme Jones indique que les conférences, qui étaient données cette année entièrement sous forme de webinaires, seront à nouveau proposées en présentiel une fois la pandémie terminée. Du moins, en partie.

«Nous prévoyons d’adopter une formule hybride pour satisfaire les besoins de tout le monde», précise-t-elle. «Nos clients vétérinaires sont toujours à la recherche de formations continues qui se distinguent et c’est ce que nous nous efforçons d’offrir avec le programme ARC.»

Une empreinte dans plusieurs pays En plus de ses activités québécoises et canadiennes, Vetoquinol compte actuellement une présence dans 23 autres pays, du Brésil à la Nouvelle-Zélande en passant par les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

L’entreprise développe et commercialise des médicaments vétérinaires et des produits non médicamenteux destinés aux gros animaux de ferme, comme les bovins et les porcs, mais aussi aux animaux de compagnie comme les chats et les chiens. En date du 31 décembre 2020, Vetoquinol comptait plus de 2 400 employés dans le monde.

Les antibiotiques, hormones et autres formulations issus des lignes de production de Vetoquinol répondent aux plus hauts standards de qualité et de sécurité.

DES EMPLOYÉS AU COEUR DES DÉCISIONS

Des boîtes de suggestions, un comité d’amélioration continue, des animations à intervalle court, etc. : depuis un peu plus de trois ans, les employés de Vetoquinol au Canada participent à l’amélioration des façons de faire dans l’entreprise. Une approche qui fait le bonheur de toute l’équipe.

Dans un secteur où on s’arrache les talents comme celui de la fabrication de produits vétérinaires, il n’est pas surprenant que les employeurs cherchent à traiter leurs employés aux petits oignons.

C’est le cas chez Vetoquinol au Canada. Tant à son usine de Princeville qu’à son bureau commercial à Lavaltrie, l’entreprise a mis en place une série de mesures pour s’assurer que son personnel est heureux et participe à l’amélioration des processus.

«En d’autres mots, on leur donne les moyens d’améliorer leur environnement de travail», résume Éric Bernard, directeur de site de l’usine de Vetoquinol à Princeville. «Et ça fonctionne super bien!» ajoute-t-il.

SÉRIE D'INITIATIVES

Parmi les initiatives mises en place, on compte une boîte à suggestions qui permet aux plus timides de faire valoir leurs idées afi n d’améliorer la qualité de vie au travail du personnel ou de gagner en productivité, par exemple.

Un comité dédié à l’amélioration de la vie au travail a aussi vu le jour. Ce groupe d’employés dénommé Les Catalyseurs a proposé de réaménager la terrasse extérieure de l’usine de Princeville. «C’est très diffcile de satisfaire tout le monde, mais on dit rarement non à une demande», confie M. Bernard.

«Grâce à ces façons de faire, nos employés se sentent beaucoup plus impliqués et responsables de leur travail. On sent aussi qu’ils sont reconnaissants que l’entreprise leur fasse confiance et les écoute.»
– Éric Bernard, directeur de site de l’usine de Vetoquinol à Princeville

Côté organisation du travail, Vetoquinol travaille aussi à responsabiliser ses équipes sur le plancher en leur conférant une part de pouvoir décisionnel. «C’est un changement fondamental qui sert tout le monde», souligne le gestionnaire de l’usine de Princeville. Selon lui, de 75 à 80% des problèmes se règlent désormais au sein même des équipes sans remonter au haut de la pyramide.

Vetoquinol a également amené ses équipes à adopter les «animations à intervalles courts», ou AIC, comme outil de travail. Des rencontres qui permettent à chaque superviseur de prendre le pouls des membres de leur équipe et de passer en revue les priorités de chacun en plus d’établir les objectifs à atteindre.

DES VALEURS QUI RAYONNENT DANS LA COMMUNAUTÉ

D’autres initiatives visent pour leur part à mettre de l’avant les valeurs profondes de Vetoquinol auprès de sa communauté. Des employés ont, par exemple, formé le comité «Vert l’Action» qui organise depuis 2014 une activité de nettoyage des berges à Lavaltrie lors du Jour de la Terre. D’autres s’impliquent aussi auprès des gens défavorisés de tous âges et de tous horizons, contribuant notamment par des dons à des organismes venant en appui à des enfants en situation précaire, des itinérants, des toxicomanes et des personnes affectées par une déficience intellectuelle.

Depuis 2006, les employés de Vetoquinol se font aussi un devoir d’amasser des fonds pour Centraide. Une initiative à laquelle contribue leur employeur. «Lorsqu’on n’est pas en temps de pandémie, les employés font des dons dans le cadre de journées thématiques sous forme de jeux et de tirages, et l’employeur double ce montant», explique Mme Jones.

CONCILIATION VIE PROFESSIONNELLE ET FAMILIALE

Qu’il travaille sur la route ou à l’intérieur même des installations, chaque employé peut se prévaloir d’un horaire flexible pour lui permettre de concilier travail et autres occupations personnelles. Les membres de l’équipe de production ne peuvent se prévaloir de cette flexibilité, mais ils ont le privilège de travailler quatre jours par semaine. Avec la pandémie de COVID-19, le télétravail a aussi fait sa place et devrait rester, du moins en partie. «On travaille sur une formule hybride», confie à ce sujet Mélissa Jones.

Comme à l’usine de Princeville, l’équipe de Lavaltrie participe activement à l’amélioration de la vie au travail chez Vetoquinol. Une initiative qui prend la forme d’un groupe baptisé Les Transformeurs.

«L’objectif est de renverser la pyramide hiérarchique et de responsabiliser les employés de tous les niveaux», explique Mme Jones, elle-même impliquée dans cette initiative. «On veut que tout le monde soit bien dans ses fonctions», ajoute-t-elle, soulignant qu’un employé heureux sera plus engagé dans son travail et rendra à son tour les clients heureux.

Les membres du personnel de Vetoquinol sont également encouragés à développer leurs connaissances et leurs compétences. Pour ce faire, l’entreprise leur fournit un accès à de la formation continue via l’outil LinkedIn Learning en plus d’organiser des journées «causerie» où le savoir est partagé entre les membres de l’équipe. Le tout est couronné par des «journées santé» où on fait la promotion de saines habitudes de vie.

Ensemble, les employés visent à accomplir encore plus – c’est la devise de l’équipe canadienne de Vetoquinol. Les employés vivent les valeurs FAIRE CONFIANCE, OSER et COLLABORER dans chaque geste quotidien.

CHEZ VETOQUINOL, DE 75 À 80 % DES PROBLÈMES SE RÈGLENT DÉSORMAIS AU SEIN MÊME DES ÉQUIPES SANS REMONTER AU HAUT DE LA PYRAMIDE.

*80 des produits de Vetoquinol sont mélangés à l’usine de Princeville à partir d’ingrédients étrangers.